Comment savoir si on a fait une fausse couche ? Les symptômes à connaitre

Écrit par Elodie

Qu’est-ce qu’une fausse couche ?

Sur le plan médical, c'est l’arrêt spontané d’une grossesse avant que le fœtus ne soit viable. Ce stade oscille entre 22 et 30 semaines, selon les pays. S’il est très difficile de trouver des statistiques, cela n’en reste pas moins une réalité, qui toucherait environ 15 % des grossesses au niveau mondial.
Un arrêt spontané de grossesse est qualifié de précoce lorsqu’il survient lors du premier trimestre. Il est défini comme tardif lorsqu’il survient après 14 semaines sans règles. En France, trois échographies sont obligatoires lors d’un suivi de grossesse et cet événement est souvent décelée durant la première d’entre elles. Dans ce cas, la femme enceinte n’a pu le percevoir, n’ayant eu aucun symptôme.

Enfin, l'arrêt spontané d'une grossesse est médicalement considérée comme isolé s'il ne survient qu’une seule fois chez une femme. La fausse couche est dite à répétition pour une femme de moins de 40 ans ayant vécu au moins trois arrêts de grossesse spontanés.

Quels sont les symptômes possibles ?

Une fausse couche, même décelée lors d’une échographie de contrôle, finit toujours par s’exprimer physiquement chez la mère.
Ainsi, l’un des symptômes courants à prendre en considération est celui des saignements.

Les saignements

Ils peuvent survenir de manière récurrente et non grave lors du premier trimestre de grossesse. Une femme sur quatre témoigne en avoir eus. Dans ce cas, il s’agit de saignements faibles et sans douleurs, liés à la nidation de l'œuf. Il est cependant conseillé de consulter pour éviter tout risque pour votre santé.

Les saignements peuvent être le signe d'un arrêt spontané de grossesse lorsqu’ils deviennent réguliers. Leur couleur peut varier du rouge au brun, et comporter des caillots. Les saignements liés à l'arrêt de la grossesse sont à prendre au sérieux car, dans certains cas, ils peuvent devenir hémorragiques. Un rendez-vous de suivi gynécologique est donc obligatoire après une fausse couche.

Les douleurs

Les douleurs liées à la fausse couche sont caractéristiques des douleurs de règles. Elles sont localisées dans la partie lombaire du dos et dans le bassin.
Ces douleurs sont comparées à des crampes par de nombreuses femmes, avec une intensité croissante. Certaines les assimilent même aux douleurs d’un accouchement.
Sachez, enfin, qu’un taux de bêta HCG qui se révèle bas, lors d’une prise de sang, peut également être le signe d’une grossesse qui n’arrivera pas à terme.
Si les causes d'un arrêt spontané de grossesse ne sont jamais étudiées et que la mère n’a pas d’antécédents médicaux, les spécialistes s’accordent sur le fait qu’une fausse couche spontanée est liée à une malformation fœtale. Dans ce cas, l’embryon n’est pas viable.

Et après ?

Prise en charge physique

Quels qu’en soient les symptômes, une fausse couche nécessite un suivi pour la femme qui l'a vécue. Il est possible que cet événement nécessite une hospitalisation si elle devient hémorragique. Dans ce cas, l’équipe soignante peut avoir recours à une aspiration endo-utérine, afin de préserver la santé de la mère. Cette intervention, pratiquée généralement sous anesthésie générale, n’entame pas les chances de mener une grossesse future à terme et donc, d’avoir un bébé en bonne santé.

Dans d’autres cas, un simple rendez-vous avec votre gynécologue est recommandé dans la journée qui suit. Une échographie permet à votre médecin de vérifier votre état de santé et celui de votre utérus. Si l'embryon n’a pas été entièrement évacué, un traitement médicamenteux peut vous être prescrit.
Revoir votre gynécologue dans le mois qui suit peut également être bienvenu, surtout si vos règles ne se sont pas manifestées.

Prise en charge psychologique

Si les fausses couches précoces sont difficilement quantifiables, sauf en cas de pathologie, cela reste un événement pouvant être traumatisant pour la femme ou pour le couple qui la vit. S'ensuit une période d’acceptation, pouvant parfois être assimilée à un deuil.
En fonction de chacune, un suivi psychologique peut être souhaitable afin de ne pas s’enfermer dans le désespoir, la douleur ou la culpabilité.

Bien que le risque d'arrêt spontané de grossesse soit plus élevé après 42 ans, la mère n’est jamais responsable de cet événement.
Suite à un arrêt de grossesse, il est important de prendre du temps pour reconstruire son image de soi, de son corps et des capacités de ce dernier à porter la vie. De nombreuses femmes y sont confrontées chaque jour et mettent cependant au monde, quelques mois après, des bébés en parfaite santé.